Nouakchott : la police se met à la chasse aux sorcières des mendiants qui pullulent dans la capitale

dim, 10/07/2018 - 02:48

L’image choquante montrant des jeunes enfants des deux sexes, élire domicile dans tous les carrefours de Nouakchott et se ruer vers les voitures en stationnement aux feux rouges, pour laver les pare-brises de votre véhicule, est devenu quotidienne pour les automobilistes et résidents de la capitale.

Derrière chacun des gosses et adolescents, se dissimule un homme ou une femme ayant constamment l’œil vigilant sur le travail périlleux de mendiant qu’ils exercent. Dés qu’il constate l’approche d’un véhicule de la police, le surveillant fait signe à ses « petits éléments » pour s’éloigner de leur rayon.

Vendredi soir, 5 octobre courant, c’était la nuit fixée par les forces de l’ordre pour mener une chasse aux sorcières aux mendiants. Ont été visés notamment des carrefours du quartier chic de Tevragh Zeina, des restaurants, des cliniques privées et d’autres établissements fréquentés par ces quémandeurs.

Des dizaines de mendiants, en majorité des femmes et des enfants, ont été arrêtés au terme de cette opération destinée à limiter ce phénomène rampant. Toutefois, beaucoup ont eu le temps de se cacher ou de s’enfuir. 

Malgré les efforts publics, les actions menées par des fondations de bienfaisance et les campagnes organisées par la police, la mendicité a atteint des proportions alarmantes aux cours des dernières années.

Pire, les mendiants ne sont pas toujours des invalides comme peuvent le penser les citoyens innocents, mais parfois des hommes déguisés en misérables et habillés en guenilles, afin d’attirer la pitié des généreux.

Qu’il soit citoyen ou expatrié, le mendiant invente dans cette profession avec parfois le déploiement de familles entières dans les carrefours et les routes.

Certains se disent victimes de la guerre civile ou de la crise économique de leur pays alors que d’autres, experts dans l’imagination, racontent des histoires montées de toutes pièces dans l’espoir de bénéficier de pièces résonantes et trébuchantes.

 

Source : Mourassiloun – Traduit de l’Arabe par Cridem