Le Mali dénonce l’accord conclu avec les mouvements de l’Azawad

sam, 01/27/2024 - 19:47

Le Mali a annoncé la fin de l’accord de réconciliation national signé entre le gouvernement malien et les mouvements armés de l’Azawad, appelé l’accord d’Alger.

Selon un communiqué du gouvernement malien « la médiation internationale a été incapable d’appliquer les engagements pris par les groupes signataires de l’accord, qui ont abandonné leur politique pour se transformer en groupes terroristes. »

Les autorités maliennes de la transition ont accusé l’Algérie, parrain de la médiation internationale « d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali. »

L’accord de réconciliation et de paix au Mali est le fruit d’efforts internationaux et régionaux qui se sont poursuivis des années pour mettre fin à l’inimitié entre le gouvernement malien et les mouvements armés de l’Azawad.
Mais Bamako qui a signé cet accord en 2015 considère que cet accord porte atteinte à la souveraineté du Mali sur son territoire, car octroyant un semblant d’autonomie aux mouvements de l’Azawad sur des zones dans le nord du Mali, des mouvements qui bénéficient, selon Bamako, du soutien de l’Algérie.

Dans ce contexte, le gouvernement malien de transition a élevé de la voix vis-à-vis de son voisin à l’est, l’accusant de soutenir le terrorisme et d’œuvrer à troubler sa sécurité.

Dans un long communiqué qu’il a publié, le gouvernement malien a condamné ce qu’il a appelé l’immixtion de l’Algérie dans les affaires intérieures du pays.

Le communiqué ajoute que l’Algérie a œuvré à imposer unilatéralement une période de transition pour le gouvernement malien et a accueilli des personnalités accusées de terrorisme et de trouble à la stabilité du pays, poursuivies par la justice.

Dans un langage plus acerbe, Bamako a déclaré que la présence de mouvements armés terroristes dans la région du Sahara sous la bannière d’Al Qaida, propageant le terrorisme dans la région, est plus dangereuse que l’intervention de l’OTAN en Libye qui a contribué à la propagation du terrorisme dans la région du Sahel.

Ce communiqué intervient quelques semaines après que les deux pays aient rappelé chacun son ambassadeur auprès de l’autre pays, après que l’Algérie ait accueilli l’Imam malien Dicko, ce que Bamako a considéré contraire aux valeurs d’amitié.
Bamako considère l’Imam Dicko des plus fervents opposants au colonel Assimi Goïta, arrivé au pouvoir grâce à un coup d’état en 2020.

 

Sahara Medias