Le dernier convoi de la Minusma qui avait quitté Kidal le 31 octobre est arrivé mardi soir 7 novembre à Gao. N’ayant pas obtenu les autorisations nécessaires pour organiser un pont aérien pour rapatrier casques bleus, personnel et matériel, le convoi de la Minusma a été obligé de rallier Kidal à Gao par la route.

Kidal-Gao, 352 km parcourus finalement en une semaine, alors que le trajet séparant ces deux villes du nord du Mali peut habituellement se faire en une journée. Le convoi terrestre de la Minusma a dû lever le pied de l’accélérateur.

Parmi les 150 véhicules mobilisés, certains étaient inadaptés et non blindés. Ils ont été utilisés forcés, parce que l’ONU n’a pas obtenu auprès du gouvernement malien de l'autorisation de vol pour ses avions. Par stratégie, la colonne de véhicules s’est scindée en trois groupes.

À peine les 100 premiers kilomètres effectués, des voitures ont sauté sur des mines. Il a fallu évacuer les blessés rapidement. Une seconde attaque, une troisième. Au total, les casques bleus ont subi six attaques aux mines. Il y a eu 26 soldats de la paix blessés dont quelques cas graves.

Dans le désert, pour étancher pendant une semaine leur soif et pour se restaurer, les 850 passagers du convoi, ont évité tout gaspillage. Arrivés ce mardi à Gao, principale ville du nord du Mali, tous étaient bien fatigués, mais bien heureux d’arriver enfin à destination.

RFI-Afrique