PROFIL DE CAS : Des ministres « au-dessus de la mêlée ».

lun, 07/03/2023 - 00:45

Le Conseil des Ministres s’était réuni le lundi 26 juin 2023. Au cours de  cette réunion

ce conseil avait  examiné et approuvé un projet de loi rectificatif  relatif à la Loi de Finances pour l’année 2023. Ce Projet de Loi adopté avait  fixé  la révision des prévisions budgétaires de la Loi de Finances Initiale,  pour tenir compte de certaines mesures et certains engagements pris par l’Etat qui n’étaient pas inscrits au budget de l’exercice.

 

Les mesures  nouvelles prises par ce budget soumettent  les sociétés et les entreprises qui bénéficient de régimes fiscaux dérogatoires à l’obligation d’une   déclaration de l’impôt.

 

Cette révision du budget décide par ailleurs  du rétablissement du taux de la Taxe sur la valeur ajoutée pour les services de télécommunications, taxe qui a été  majorée de 2 % par rapport à la taxe initiale qui était de 16%.

 

La décision du conseil des ministres avait institué par ailleurs une taxe spéciale de 5% sur les services de télécommunications, taxe   qui  sera appliquée sur le chiffre d’affaires des entreprises redevables.

 

La révision du budget est par ailleurs, la conséquence de l’exonération de taxes accordée pour  certains matériels, produits et intrants agricoles destinés à soutenir la production nationale.

 

Au titre des dépenses, ce projet de loi rectificatif,  prend en compte  la révision à la hausse des charges du personnel de la fonction publique, conséquence de l’augmentation des salaires décidée par le Président de la République à l’occasion du 62ème anniversaire de l’indépendance nationale.

 

Et évidemment  ce projet de loi  prend aussi en compte l’incidence financière des recrutements prévus pour  certains secteurs prioritaires comme la santé, l’éducation, la sécurité et l’agriculture. Le déficit  budgétaire sera entièrement financé sur fonds propres de l’Etat.

 

C’est ce que Monsieur Isselmou Ould Mohamed M’Bady, le Ministre des finances était  venu expliquer au point de presse du Conseil des Ministres organisé le lundi 26 juin 2023 dans la salle amphithéâtre de l’Agence Mauritanienne d’Information équipée maintenant d’un système de traduction simultanée.

 

Administrateur des Régies Financières,  diplômé de  l’Ecole Nationale d’Administration,  titulaire d’un certificat en analyse et programmation financière délivré par le Fonds Monétaire International (FMI), Isselmou Ould Mohamed M’Bady a été appelé en mars 2022à la barre de la gestion de la politique monétaire et financière du pays.

 

En seize mois seulement, ce ministre qui parle peu et qui est toujours très posé sur ce qu’il fait a injecté à la stratégie des mécanismes budgétaires un stimulant dont les résultats performants ont été mesurés et appréciés.

 

Quand l’économie est entre de bonnes mains.

 

Mr Ousmane Mamadou Kane, (ancien de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne et de  Ecole Polytechnique Paris), brillant économiste et fin connaisseur de la finance internationale, actuellement ministre de l’Economie et du Secteur productif de son pays a reconnu lui-même ces performances.

Mr. Kane avait dit au cours du dernier point de presse du conseil des ministres que,  -je le cite - : «  l’Afrique de façon générale est piégée par la dette et par l’inflation et qu’aussi de façon générale l’Afrique souffre de la dette comme elle souffre de l’inflation ». Cependant   a dit le ministre,  « en Mauritanie la dette est maitrisée. Depuis plus d’un an, le pays est dans une situation de santé économique et financière stable,  reconnue par tous les partenaires du pays et saluée par la communauté internationale ». Bonne nouvelle donc qui ne tombe pas de la bouche de n’importe qui, mais bien d’un ministre, considéré l’un des plus compétents du continent africain.

 

Les performances évoquées par notre ministre  ont été obtenues grâce à une  conjugaison d’efforts soutenus qui sont la résultante d’une coordination parfaite entre le  Ministre de l’Economie et du Secteur productif (Ousmane Kane), le Ministres des finances (Isselmou Ould Mohamed M’Bady). A ces deux il faut ajouter la  Directrice Générale de l’APIM, l’Agence pour la Promotion de l’investissement en Mauritanie (Aissata Lam). Un trio qui a fait de la Mauritanie l’un des rares pays qui n’ont pas fait  recours au  Cadre commun mis en place par le G20, pour se tirer d’affaire.

 

La Mauritanie a suivi sa propre voie et réalisé ses propres performances grâce à une  réorientation plus adaptée de sa politique économique et financière. Cette stratégie, il faut le reconnaitre,  le pays la doit aux compétences stratégiques du Ministre Kane Ousmane, un fin connaisseur de tous les rouages des plus prestigieuses institutions financières de la planète. Un responsable  dont la crédibilité morale et l’honnêteté professionnelle ont  donnés une bouffée d’oxygène  à la redynamisation de la coopération bilatérale et multilatérale qui était en « convalescence » suite à la  maladie des années de gestion calamiteuses de la décennie de la gabegie, mais aussi  à cause de l’erreur monumentale commise en 2014.

 

Les résultats obtenus par la  Mauritanie grâce à la mise en place d’une stratégie économique et financière « sécurisante » sont maintenant perceptibles. Pendant que, dans certains pays africains  (plus riches que la Mauritanie)  l’inflation flotte à 50 % et  parfois plus, la Mauritanie a obtenue des performances saluées par les institutions financières. L’inflation de notre  pays vacille  à 7 %, une performance à saluer si l’on tient compte des conséquences de la pandémie du la COVID 19 et des autres phénomènes adjacents à toute inflation.

 

Mr Kane Ousmane ministre de l’Economie et du Secteur productif  classé Numéro 1  au Top 4 des ministres les plus performants par le Groupe de Presse Francophone de Mauritanie est suivi par Hanena Ould Sidi, le Ministre de la défense (2ème au classement),  Sid’Ahmed Ould Mohamed, ministre de l’Urbanisme, (3 ème au classement), et Nani Ould Chrougha (4eme au classement) celui que ses cousins appellent le « nègre de service » est un travailleur inlassable. Ce classement qui place Mr Kane à la première place  a vu juste.

 

Le ministre Kane Ousmane  vient de réussir un pari fou. Le 17 juillet prochain tous les partenaires et bailleurs de fonds, encouragés par les performances obtenues par  la Mauritanie dans sa gestion de politique économique et financière vont se rendre en Mauritanie pour mettre en place un nouveau cadre de partenariat, qui a été conçu en tenant compte des réalités de notre pays dont l’exploitation des secteurs productifs avait  été rendue ternie  par la gabegie des dix dernières années du pouvoir de Ould Abdel Aziz.

 

Toutes les  performances obtenues  ont fait dire par le  Ministre des Finances,  Isselmou Ould Mohamed M’Bady au cours du dernier point de presse  que, les toutes prochaines années, « les  opportunités d’emplois dans notre pays  vont exploser,  conséquence  du  boom économique attendu de la politique du régime qui est en train d’assoir une gestion transparente des ressources naturelles du pays et par conséquence une économie saine. »

 

Un remaniement pourquoi d’ailleurs ?

 

Dans un article publié sur le journal en ligne Taghadoumy le 28 juin 2023, un de nos confrères  rapporte que « le Financial Transparency Report du Département d’État américain (FTR) a  classé la Mauritanie parmi les pays qui réussissent le plus à satisfaire aux exigences liées à la transparence financière ».

 

Le rapport, publié, était  basé sur une évaluation du degré de transparence dans les procédures de conclusion des marchés publics et d’octroi des licences, d’exploitation des ressources naturelles, du degré d’exhaustivité et de la  fiabilité des documents financiers.

 

Sur ce plan indique le journal, cette performance rehausse l’image de notre pays qui se place confortablement dans la fourchette des pays qui se conduisent en bons élèves.

 

Par ce classement, la Mauritanie hausse la tête plus que   le Maroc, la Tunisie, la Libye et l’Algérie pays à qui,  il est demandé par le rapport  de faire  plus d’efforts toujours selon le rapport.

 

Des spéculations vont bon train ces jours-ci pour évoquer un probable remaniement ministériel. On ne change pas une équipe qui gagne. C’est ce que dit l’adage. Mais, même si il faut changer une équipe qui gagne ou changer des joueurs qui ont faits  de très bonnes prestations,  il faut reconnaitre que l’actuel  gouvernement de Ould Bilal dessine le profil d’un gouvernement qui accumule des performances de plus en plus  avérées.

 

Il est évident que ces performances  sont quelques fois le fruit des compétences  de certains ministres plus que  d’autres. Mais même si Ould Bilal, le premier ministre qui est en plein chantier pour sortir le  pays des marasmes des  difficultés qui enjambent sa progression, s’il doit proposer un nouveau gouvernement ou si un remaniement est envisagé, le gouvernement ne doit pas tomber dans  le piège des erreurs commises par le passé et qui avaient couté chères à la performance de certains départements  ministériels.

 

Comme c’était le cas, quand le gouvernement avait remerciés Mariam Bekaye (environnement durable) et Taleb Ould Sid’Ahmed (Emploi, Jeunesse et Sports), une erreur qui avait eu un coût que le pays semble avoir  du mal à payer.

 

Mohamed Chighali

Journaliste indépendant.