Nouakchott: à l’approche du Ramadhan, l’envolée des prix inquiète (Reportage)

jeu, 03/31/2022 - 13:34

La flambée des prix des denrées alimentaires suscite des inquiétudes chez les citoyens à l’approche du mois du Ramadhan dans les marchés et commerces de Nouakchott.

Ce mois sacré pourrait débuter ce week-end en Mauritanie mais les prix élevés affectent   l’atmosphère. Les jeûneurs qui rompent traditionnellement le jeûne au crépuscule avec de somptueux plats  ont du mal à se procurer les aliments de base.

« Rien n’est accessible aujourd’hui tout est cher dans les marchés et les commerces à Nouakchott. Avant j’achetais le sac de sucre à  1000MRU, aujourd’hui, il est à 1900MRU chez certains et 2000MRU chez d’autres, le sac de farine de 5Kg pour les crêpes et gâteaux coûte 480MRU, le sac de 25 kg de riz local, est à 800MRU, la caisse de 15 litres d’huile Cristal est fixée à 1160 MRU, le kilogramme des dattes en paquet varie entre 190 et 200 MRU, les paquets de lait frais (Badiya, Chaylla, Tiviski, Lekhriv,....) valent 35MRU,  la boite de gloria vaut 150 MRO et pareil pour celle du lait Erraib. S’agissant des prix des légumes et des fruits, ils ont atteignit le sommet.  Ils ne sont plus à la portée de n’importe qui » raconte Mariam.  Les prix des bombonnes de gaz ont aussi augmenté de 200MRO ( grande bouteille coûte 3200MRO soit 320 MRU) , révèlent des personnes que notre reporter à rencontrer dans les marchés de la capitale.

« Les marchés locaux sont bondés de produits alimentaires, mais, les prix sont excessivement élevés », affirme Yahya avec un visage qui ne casse pas une  inquiétude folle. Et Moussa de dire que « les autorités avaient annoncé, il ya quelques mois , une série de mesures sur la baisse des prix mais elle ne se constate ni dans les commerces, ni sur les étals ». « Si cette situation perdure, nous risquons de vivre difficilement le mois sacré », souligne Binta, une marchande, mère de six enfants tous des chômeurs.

Les prix du poisson et de la viande ne sont pas en reste et nous tenons à dire que c’est incroyable. Autres que les prix des produits alimentaires, ceux des carburants s’envolent, racontent un groupe de chauffeurs de taxis. « Face à cette flambée des prix, nous sommes dépités », témoigne ce fonctionnaire et père de famille.

S'agissant des mesures qui seront prises par le gouvernement pour le Ramadhan , nous avons tenté de recueillir des informations à partir du département du commerce, mais, un responsable contacté n'a voulu nous parler.

Pour plusieurs citoyens rencontrés aux abords des marchés , "nous comptons sur le prochain gouvernement  qui sera proche du citoyen et le futur ministre du commerce pour une baisse et stabilité des prix des produits de base".

Par Aboubakrine SIDI