Le dernier rapport du groupe d’experts internationaux des Nations-Unies spécialisé sur l’environnement (GIEC) lance un cri d’alarme sur les conséquences du changement climatique déjà perceptibles à travers le monde avec des températures extrêmes, fonte de la glace et montée des océans.

Sur ce dernier point, la Mauritanie ne fait pas exception avec la montée chaque année du niveau de la mer qui risque d’engloutir Nouakchott.

Et si Nouakchott était engloutie un jour sous les eaux ? Un tel scénario est possible d’ici 2050. Cette menace de disparition de la capitale devra être prise au sérieux par le gouvernement pour faire de la protection du littoral mauritanien la priorité des priorités.

En effet, Nouakchott est construite au départ loin de l’océan Atlantique pour des raisons essentiellement politiques mais en l’espace d’un demi-siècle la ville abrite près d’un million d’habitants soit le quart de la population mauritanienne avec des quartiers construits de façon anarchique se trouvant sous le niveau de la mer et en proie constante d’inondations par les eaux de pluie.

Ce cri d’alarme des experts internationaux des Nations-Unies lancé cette semaine, est un appel au gouvernement mauritanien à des actions urgentes contre l’érosion maritime aggravée par le vol de sable fréquent qui entraîne depuis des années un terre-plein de presque un millier de mètre dans la mer.

Ce phénomène est une menace constante du cordon dunaire qui protège la ville. Le gouvernement est averti. Face à ces nombreuses menaces, il est urgent de relocaliser des populations en situation de risque c’est-à-dire celles qui habitent près de la mer et se trouvant dans les zones inondables. Nouakchott est en danger. Le réchauffement climatique n’est pas une utopie. Le changement c’est maintenant avant qu’il ne soit trop tard.

Cherif Kane
 

Kassataya –voa Cridem