Les opposants à Faure Gnassingbé ont de nouveau battu le pavé jeudi 7 septembre dans les rues de Lomé, pour la deuxième journée consécutive. Rassemblés en masse à l'appel de l’opposition, ils réclament une alternance politique et des réformes, après 50 ans de pouvoir de la famille Gnassingbé au Togo.
Les manifestants ont entamé leur marche dans le calme en fin de matinée, avec sifflets et drapeaux du Togo face aux nombreuses forces de sécurité déployées aux carrefours stratégiques de la capitale. « Nous allons rester dans la rue jusqu’à ce qu’il nous écoute. Nous voulons que Faure rétablisse la Constitution de 1992 et qu’il s’en aille », a affirmé à l’AFP l’un des nombreux manifestants, Jonas Badagbon, 29 ans. « Je connais la même famille depuis que j’ai 14 ans, libérons le Togo pour que ces enfants voient autre chose. Nous sommes fatigués. Trop c’est trop », renchérit une autre manifestante, Agnès, âgée de 64 ans.
Jean-Pierre Fabre encerclé par une chaîne humaine
Tous protestent contre le régime du président Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 après avoir succédé à son père Eyadéma Gnassingbé, lui-même resté au pouvoir près de quarante ans.
Le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre défilait à pied au milieu du cortège, encerclé par une chaîne humaine. « Nous n’écoutons pas assez la population. Aujourd’hui nous demandons de l’écouter et d’écouter ses souffrances », a-t-il déclaré durant la marche.