
La ministre de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères sénégalaise, Yassine Fall, a déclaré que les autorités de son pays ont exprimé à leurs homologues mauritaniens leurs regrets concernant "le traitement inhumain réservé aux personnes arrêtées par les autorités mauritaniennes et renvoyées de force dans leurs pays d'origine".
La ministre a ajouté devant le Parlement que la Mauritanie "s'est engagée à informer le gouvernement sénégalais avant la fin mars 2025 des modalités d'obtention du permis de séjour et de la carte de séjour pour les citoyens sénégalais", précisant qu'"un début de discussions entre les deux pays a eu lieu pour garantir le respect des droits des citoyens sénégalais et trouver des solutions durables à cette question".
Elle a insisté sur le fait que la Mauritanie "faisait face actuellement à la pression de l'immigration irrégulière, qui s'est intensifiée en raison des crises dans la région", tout en soulignant les "liens historiques et fraternels qui unissent les deux pays".
Le député sénégalais du parti au pouvoir, Gué Marius Sagna, a annoncé qu'il proposerait au Parlement de son pays la création d'une commission et son envoi en Mauritanie "pour évaluer la situation de nos citoyens sénégalais, des citoyens de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, et des migrants africains".
Le ministre des Affaires étrangères mauritanien, Mohamed Salem Ould Merzoug, a eu samedi dernier des échanges téléphoniques avec ses homologues du Sénégal, du Mali, de la Gambie et de la Côte d'Ivoire concernant la question des migrants irréguliers. Il a également accueilli auparavant les ambassadeurs du Mali, de la Gambie et de la Côte d'Ivoire, ainsi que le chargé d'affaires de l'ambassade du Sénégal à Nouakchott.
Les autorités mauritaniennes ont récemment lancé une campagne d'arrestations ciblant des centaines de migrants irréguliers et ont commencé à les renvoyer dans leurs pays.