Dans notre pays, plus que jamais, il y’a des questions fondamentales à débattre pour leur trouver des solutions justes et consensuelles. Ces questions touchent en effet à notre vie commune en tant que peuple diversement composé, aspirant à disposer d’un Etat véritable, égalitaire, démocratique et providentiel pour tous. L’assemblée nationale est l’une des tribunes adaptées à ces débats. A condition qu’elle ne serve pas de cour de récréation ou de marché de puces ou de salon de règlements de comptes. Sans être policées, les discussions et controverses doivent être l’occasion de critiquer et de faire des propositions publiques, programme contre programme. Cela ne saurait se réduire à un jeu d’insultes, de stigmatisation ou de diffamation. Il faut le rappeler : les députés sont des citoyens ordinaires munis de mandats qui ne les protègent ni vis à vis du droit, ni vis à vis de la morale. Suivant le contexte, les mots sont parfois bien pires que des balles. Les retirer quand ils ont été malencontreusement prononcés est juste et même salutaire pour la démocratie. Il n’y a donc aucune gêne à le faire. Je soutiens ce qu’en a dit la député Kardiata Malick Diallo.
Gourmo Lô