Le parti Insaf n’a laissé aucune chance à l’opposition qui conteste les résultats en attendant le second tour prévu, le samedi prochain, dans 22 circonscriptions dont 4 dans 8 pays à l’étranger.
En Mauritanie, le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani est le grand vainqueur des élections du 13 samedi mai. Un an de la présidentielle, les élections législatives, régionales et municipales ont vu le parti présidentiel s’imposait largement avec un taux de participation de plus 71%.
C’est une victoire écrasante pour le parti au pouvoir Insaf. Les élections ont été organisées dans 62 circonscriptions législatives, 13 circonscriptions régionales et 238 circonscriptions municipales avec la participation des 25 partis politiques officiellement reconnus dans notre pays.
Du côté de l’opposition traditionnelle, c’est la grande déception ! L'APP, l'UFP et le RFD n'ont pu faire élire un député. Les autres partis se partagent les 24 sièges au total et dénoncent de nombreuses irrégularités lors des consultations électorales .
Le parti islamiste, Tawassoul, lui a conservé sa première place de force de l’opposition avec 9 sièges contre 14 en 2018. Tandis que la Coalition Sawab-Rag conduite par l'ex- député Biram Dah Abeid venu deuxième lors de la dernière présidentielle, n’a obtenu que 5 sièges. Par contre, la Coalition Espoir Mauritanie sous les couleurs du jeune parti, le FRUD, elle a créé la surprise en obtenant 6 parlementaires.
Mais, il faut aussi noter la bonne percée de certaines formations de la majorité (UDP, Karama, Islah, ……). Elles ont pu arracher des communes, des sièges dans l’assemblée nationale et au niveau des conseils régionaux.
Toujours du côté de l’opposition, elle a organisé, le vendredi 19 mai dernier, une conférence de presse. Et, elle a annoncé qu’une commission technique va se mettre au travail pour réunir tous les éléments d’information qui vont permettre de déposer un recours devant le conseil constitutionnel dans le délai légal. « Nous continuerons à dénoncer cette fraude massive », a fait savoir, M. Mohamed Ould Maouloud, le président du parti Union des forces du progrès (UFP).
Un scrutin, le premier depuis que le Président Ould Cheikh El Ghazouani est arrivé au pouvoir, est très décrié par les partis d’opposition mais aussi de la majorité qui avancent depuis quelques jours des disfonctionnements.
A noter que lors du premier tour, la formation Insaf a raflé, les 13 conseils du pays, 80 sièges sur 176 à l’assemblée nationale et la grande partie des mairies.
Que diront les résultats du deuxième tour qui concerne la députation entre Insaf et d'autres partis et le recours que compte déposer les partis d’opposition ? On attend la suite !
Par Aboubakrine SIDI