L'éditorial de Biladi

jeu, 01/05/2017 - 22:32

Depuis déjà deux semaines le président Mohamed Abdel Aziz, les membres de sa famille et quelques‘’amis satellites’’ qui gravitent autour de lui (c’est-à-dire autour du pouvoir, tous les pouvoirs…) se trouvent en vacances au Tiris. Une région très prisée par les nomades chameliers, d’autant plus qu’elle a été, cette année, assez bien arrosée. 

C’est la deuxième année consécutive que le président, pas moins nomade que les autres, choisit de passer ses vacances dans cette région réputée bonne pour la santé et qui, en plus de cela, abrite certains de ses plus proches amis… 

Ces derniers veillent, nuit et jour, sur les détails de l’accueil et de l’hébergement de l’illustre hôte. On parle d’un camion sous forme de chambre à coucher, de nombreuses voitures et même des avions affectés pour la mission. En plus d’un groupe d’hommes prêts à tout faire…

Mais au-delà des énormes moyens logistiques déployés pour assurer le confort du président et au-delà des détails de sa vie quotidienne dans le désert, il y a lieu de s’interroger sur ce qu’il entend faire pour le pays. Au sein même de sa majorité, la question est posée avec de plus en plus d’insistance. Certains parlent de la volonté ‘’forte’’ du président de ‘’reprendre les choses en main’’ et sa détermination de renvoyer ‘’ceux qui le trompaient’’… 

Même si on ne sait pas exactement qui trompe qui dans ce jeu de dupes, il est quand même clair et établi que le président Aziz a, depuis son avènement, géré le pays tout seul, ‘’de vive voix, en direct et à toutes les heures de la journée…’’. 

Il n’est donc pas correct, le cas échéant, de faire porter la responsabilité de ce qui arrive au pays à ses pauvres collaborateurs, des bénis oui oui, sans foin, sans vergogne et, surtout, sans point de vue. 

Le principal et unique responsable du mauvais état de notre pays est sans aucun doute le président Aziz lui-même. Même s’il décide de renvoyer tous ses ministres et tous ses collaborateurs, cela n’apportera strictement rien de nouveau. Par contre, s’il se rendra compte qu’il avait fait des erreurs, mal apprécié ou mal appréhendé des situations et qu’il faille désormais agir autrement, là le rêve sera permis… 

RMI Biladi