Boubakar Ould Messaoud, le président du « Manifeste des Harratines (descendants d’esclaves de Mauritanie) » a dénoncé "l’instrumentalisation de l’Islam" pour justifier l’asservissement des Harratines. Il s'exprimait à l'occasion de la quatrième commémoration du Manifeste.
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Selon Ould Messaoud, "les Harratines ont souffert par le passé de la pire de toutes les Injustices de l’esclavage qui les réduit à une simple propriété dont ont dispose à volonté que l’on achète et que l’on vend comme une marchandise en instrumentalisant la sainte religion islamique, alors que l’Islam est la religion de la justice, de l’équité et de la liberté".
"Cette situation a continué depuis la mise en place de l’état morde et les gouvernements qui se sont succédés ont continué à ignorer la question harratine. Pire encore, ils ont souvent utilisé les institutions de l’état et ses ressources pour la continuation de la marginalisation de cette composante essentielle du peuple mauritanien", a indiqué le président du Manifeste.
Et pour Boubakar Ould Messaoud, "malgré l’existant des lois adoptée pour et qui sont pour l’essentiel restées lettre morte sous formes de texte complément creux et servant juste à la consommation extérieure loin des véritables préoccupations des des victimes".
Se réclamant près de « 50% » de la population mauritanienne les Harratines se disent « marginalisés » dans un pays qu’ils estiment dominés par leurs anciens maîtres, les Beïdanes, appelé "Maures blancs" . Voir les statistiques tirées du Manifeste.
ALAKHBAR