L’hôtel Mauricenter de Nouakchott a abrité, ce samedi 22 mai 2021, le lancement du projet Renforcement du leadership et lutte contre l’extrémisme violent à travers la participation de la justice pénale, la promotion de la cohésion sociale et l’identité culturelle « Session Open MIC » par l’Association des femmes Cheffes de famille en présence de ses partenaires.

Etaient présents à ce lancement Me Sanaa ALLAM, responsable adjointe du secteur de la culture au Bureau UNESCO pour le Maghreb, les représentants des ministères concernés, le représentant de la cellule nationale de la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent (Ministère affaires islamiques, sous la tutelle du G5 Sahel) et un public d’activistes dans la lutte contre les violences.

Ouvrant les travaux de cet OPEN MIC, Me Aminetou Mokhtar, la présidente de l’Association des femmes cheffes de famille (AFCF), a souligné l’importance de ce projet qui entre dans le cadre dans l’éradication de la violence sous toutes ses formes, et le renforcement de la cohésion sociale, l’unité nationale, le vivre ensemble en paix avec l’appui de la culture.

La culture de vivre ensemble et en paix va droit dans l’exécution de ce projet. C’est pour cet aspect que, les ministères de l’Emploi, de la jeunesse et des sports, des affaires sociales de l’enfance et de la famille, des affaires islamiques et l’enseignement originel, de la Culture, de l’artisanat et des relations avec le parlement et celui de la justice sont impliqués dans sa réussite de ce programme ambitieux, dit-elle.

Dans ses propos, elle a fait appel aux femmes, à la jeunesse et aux journalistes pour qu’ils participent dans la diffusion des messages au sein des différentes composantes du pays.

Elle a rappelé que la femme mauritanienne a toujours joué efficacement un rôle important dans l’ancrage de la culture de la paix et le vivre ensemble en paix dans la société.

Un groupe de facilitatrices et de coordinatrices d’AFCF des wilayas citées, viennent de sortir d’un atelier sur les techniques de résolution des conflits et litiges sociaux entre les personnes et au sein des familles et la récupération des enfants en conflit avec la loi, a souligné Aminetou.

Ce projet touche cinq wilayas du pays notamment le Guidimakha, le Hodh El Gharbi, le Trarza, le Tiris-Zemmour et Nouakchott. « Le choix de ces régions démontre une attention particulière et les stratégies et activités du projet » , précise la présidente de l’AFCF.

A l’entame de ses propos, elle a adressé ses chaleureux remerciements à ses partenaires de l’UNESCO, des organisations internationales et les départements ministériels concernés par l’application de ce projet.

Pour sa part, M. Karim HENDILI, Responsable du programme cuture Bureau UNESCO pour le Maghreb, basé à Rabat (Maroc), a remercié les ministères en rapport par l’exécution du programme et l’AFCF, le partenaire chargé d’exécuter ce projet en Mauritanie.

Il a indiqué qu’il est financé par le Fonds des Nations Unies pour le Renforcement de la paix en collaboration avec l’Office des Nations Unies contre les drogues et les crimes (ONUDC) pour une durée de 5 ans.

Ce projet a un aspect particulier qui d’associer activement la culture dans la consolidation de la paix, l’unité nationale, la cohésion sociale et le fait d’accepter l’autre quelque soit la différence. Il a souligné qu’il est primordial de faire de la culture une solution dans le règlement des différents types de conflits.

Prenant part à cette fête, l’artiste et ancienne sénatrice, Malouma Meiddah, a affirmé que l’art sous ses différentes formes a toujours été utile dans l’unité des peuples et des communautés. « Le fait d’impliquer la culture dans la cohésion sociale date de longtemps ». Elle n’a pas terminé sans saluer les efforts entrepris par Aminetou Mokhtar Ely dans la lutte contre les violences et l’appui aux personnes et familles vulnérables victimes de l’injustice.

Quant au représentant du MASEF il a insisté sur l’implication de tous dans le raffermissement de la paix sur les principes de l’Islam et de la Sunna.

Présentes à cette cérémonie, des facilitatrices de l’AFCF ont témoigné du rôle joué par l’AFCF dans le règlement des conflits et litiges sociaux et familiaux dans les quartiers, et le soutien des enfants en difficulté pour aller à l’école et ou des soins.

Certaines ont relaté des cas de litiges vécus dans leurs zones d’intervention auxquels elles ont participé à leur règlement à l’amiable.

Cette partie s’est soldée par la lecture de poèmes, des interventions et des chants en langues nationales sur le rôle de la culture dans la protection de la paix sociale entre les différentes composantes du pays.

Pour finir, la présidente de l’AFCF a lancé un appel à l’ensemble pour la contribution à la stabilité du pays et l’implication des femmes, des jeunes et des médias pour la lutte contre les violences et l’extrémise.

Par R.Fall