La société nationale d’aménagement agricole et des travaux (Snaat) a finalement regagné en catastrophe un maudit siège flambant neuf sans tambour ni trompette. Après dix ans d’attentes d’aménagements surtaxés et de travaux dits agricoles fragiles. La société a certes entrepris, mais avec des résultats très en deçà de ce qui été attendu. Elle vient d’accéder avec toutes les difficultés imaginables dans un local entrepris depuis la création de la cellule à la Sonader, devenue la fameuse Snaat et qui a couté près deux milliards d’ouguiya.
Son actuel directeur Mohamed Mahmoud Yahya dit Deballahi, petit de taille comme son prédécesseur, mais une ferme autorité à peine dissociable d’une apparente simplicité et gentillesse d’homme de l’Est du pays. Ne dessert ses belles dents teintées que pour parler, à cause se plaint-il d’un parachutage amer, dans une entreprise au bord de la faillite. N’eut été le grand canal dit «Lemseidy» à l’ouest de Keur-Macène, ou le nettoyage des axes hydrauliques, personne ne parlera de la Snaat, que pour évoquer de mauvais souvenirs d’avantages, acquis et limogeages illégaux.
La société qui avait vu le jour sous Sidi O. Cheikh Abdallahi avait pourtant bien débuté comme cellule embryonnaire et balbutiante de travaux et récoltes agricoles, gérée avec raison et discrétion par un halpoolar et un ingénieur hartany nommé Moulaye, en fonction à peine en core dans la société. Depuis que la Snaat avait bénéficié du maudit statut de société, les directeurs et les malheurs se sont succédés, parachevé par des détournements et manquements de tout genres.
Quatre directeurs se sont succédés, l’actuel Dellahi, très remonté à cause de la limite de sa marge de manœuvre, dit sans retenue, qu’il est là pour offrir des services payés dans les domaine agricole ou des travaux. Ajoutant par orgueil, sans sourciller qu’il regrette de devoir à ajouter à son C.V cette direction de la Snaat…
Intéressant et franc mais gros menteur, le directeur lâche en hassania, face aux remarques que la Snaat n’emploie aucun habitant de Rosso, «maabyin mann mchaghlinhoum», nous refusons en hassania, se rachetant par : « pourtant depuis mon arrivée, je n’ai limogé personne » en effet mais il n’a recruté personne.
Gros mensonge car après vérification, nous avons été informés que ce Dellahi n’a laissé aucun employé sur les axes hydrauliques, obligeant le responsable du parc des engins, qu’il a amené sans sa soute de proches, de dresser un rapport, pour dégager toutes responsabilités liés au manque d’employés, devant intervenir un peu partout où des pannes d’engins sont signalées.
Face à ce travail très administratif du chef de parc, le directeur lui rétorque avec supériorité, que ce beau et très détaillé rapport est du ressort du directeur général et non d’un employé, de le garder dans son pantalon et de ne plus répéter de tel initiative...
Mais la grande nouveauté au sein de la société est sans doute le départ, démission ou limogeage du directeur des travaux à Ouweivia et Lemsaidy, Dahane Ahmed Mahmoud, le jeune ingénieur, grand dictateur, l’homme au caractère débordant d’impulsivité, certains employés presque tous du Chargh et du Sud, ont pu s’en assurer par les limogeages répétés sur fautes graves ou incapacité des pauvres non charguiste.
Dahane a été ou s’est fait limogé suite à une dispute avec son directeur général, tous les deux sont issus de l’Est du pays et au bout d’un an de cohabitation record d’ailleurs, les deux directeurs ne se supportaient plus, Dahane habitué à une gestion de super directeur chouchouté, auquel rien n’était refusé, a fait les frais d’un directeur général agacé, qui veut mettre un certain ordre et de l’autorité, qui ne manquaient pas d’ailleurs, dans une boite saignante financièrement, nommée Snaat.
Une boite en faillite de gestion des ses finances et d’un personnel scandaleusement régionaliste et presque raciste. Malgré un local flambant neuf, qui donne le parallèle funeste, d’un habillé en neuf en attente de la mort, cet accoutrement a couté près de deux milliards d’ouguiya, sur une période de chantier record de dix ans.
Le petit noyau d’employés trié sur un volet non national de fils de notables etc, ne devait pas beaucoup se faire trop de préjudices relationnels. La Snaat, qu’on le veille où non, est gérée au loin par une comptabilité occulte basée à Nouakchott, utilisant la société comme alibi et justificatif pour se partager les grosses recettes engendrées dans le cadre des travaux et pare-feux, et sur lesquelles le directeur général, Dahane associés et Mme la ministre Mt Momma ne peuvent foutre le nez.
Gsfmédias/futureafrique