Sénégal: une marche annoncée à Dakar pour soutenir le peuple guinéen

sam, 10/24/2020 - 12:50

La société civile sénégalaise a appelé à une marche pacifique de soutien au peuple frère de la Guinée, le vendredi 30 octobre 2020 à partir de 16 h de la place de la Nation au rond-point de la RTS. Elle réaffirme son engagement à accompagner le Peuple de Guinée dans sa « légitime » lutte pour l’alternance démocratique.

Ces différentes organisations composées de Rencontre Africaine de Défense des Droits de l’Homme (Raddho), la Plateforme des acteurs non-étatiques, le Mouvement Y en a marre, l’ONG 3D, le Frapp France Dégage, le Forum social sénégalais, Afrikajom Center, le Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Élections, Amnesty International Sénégal, entre autres, se sont également exprimées sur le communiqué du préfet de Dakar qui a menacé d’expulser des ressortissants guinéens qui ont manifesté illégalement devant leur ambassade à Dakar.

« Le peuple sénégalais suit avec une attention soutenue, les derniers développements de la crise post-électorale en Guinée, marquée par de nombreuses pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants. Enfin, à travers nos organisations le peuple sénégalais réaffirme son engagement à accompagner le Peuple de Guinée dans sa légitime lutte pour l’alternance démocratique. C’est pourquoi, nous appelons à une marche pacifique de soutien au peuple frère le vendredi 30 octobre 2020 à partir de 16H00 de la place de la Nation au rond-point de la RTS », a déclaré Alioune Badara Mboup membre de FRAPP France dégage.

Interpelé sur la décision du Préfet de Dakar, qui à la suite des derniers rassemblements des partisans de l’opposant Cellou Dalein Diallo, devant l’ambassade de Guinée à Dakar, a menacé de rapatrier les manifestants guinéens récalcitrants dans leurs pays d’origine, l’ancien coordonnateur du Mouvement Y’en a marre, soutient qu’ils ne peuvent pas être expulsés.

« Les ressortissants guinéens au Sénégal ne peuvent pas faire autrement, que d’aller manifester leur mécontentement au niveau de leur ambassade à Dakar. La façon dont ils l’ont fait, personne ne peut le magnifier. Peut-être, ils devaient chercher une autorisation, ils ne devaient pas détruire les véhicules d’autrui. Personne n’est pas d’accord sur ces violences. Mais il faillait les encadrer, les aider. On ne peut pas les menacer de rapatriement. Ce sont des sénégalo-guinéens. Certains sont nés ici et ont grandi ici», a rappelé Fadel Barro. 

Pressafrik-via-senalioune