Mali: L’armée est en train de s’effondrer

dim, 11/03/2019 - 11:36

Ces derniers jours, près d’une centaine de soldats maliens ont été tués dans des attaques attribuées aux groupes terroristes implantés majoritairement au nord du pays. Ce chiffre, donne ôté de l’effectif de l’armée, donne froid au dos. Le Mali a besoin d’une vraie aide, avant de s’effondrer.

Vendredi 1er novembre, au moins 53 soldats et un civil ont été tués dans une attaque qualifiée de « terroriste ». Un communiqué de l’armée indique que c’est une position des Fama à Indelimane, dans le secteur de Ménaka, dans le nord-est du pays, qui a été attaquée.

D’après les informations, ce sont des obus qui ont dans un premier temps été tirés par les assaillants. Ensuite par petits groupes, certains à motos et tous armés, ont convergé vers le camp militaire de Indelimane.

Le communiqué de l’armée malienne avait donné un premier bilan provisoire de 15 morts avant de le revoir à la hausse avec 35 victimes. Plus tard dans la soirée, Yaya Sangaré, le ministre de la Communication, a fait état de 54 morts, dont un civil.

Le porte-parole du gouvernement, ajoute qu’il y a de nombreux blessés et des dégâts importants du côté des forces de défense et de sécuritaire. Yaya Sangaré appelle par ailleurs à l’union sacrée pour réussir « la guerre pour la liberté ».

Ces lourdes pertes infligées à l’armée malienne par les jihadistes ne cessent de s’alourdir. Début octobre, l’armée a perdu au moins 40 soldats dans l’attaque de deux camps, selon le bilan officiel d’un communiqué et aggravant encore la sévérité du coup reçu par les forces gouvernementales.

Ce bilan vient confirmer l’ampleur du revers essuyé par l’armée malienne autour des camps de Boulkessy et de Mondoro, dans le centre du Mali près de la frontière du Burkina Faso. Les forces maliennes avaient repris les camps avec l’appui d’avions de chasse et d’hélicoptères de la force antijihadiste française Barkhane.

Rappelons que les forces maliennes n’avaient pas connu un tel bain de sang depuis le 17 mars au moins, quand une attaque jihadiste contre un camp de l’armée à Dioura (centre) avait fait près de 30 morts.

 

 

 

 

Senalioune