LE GOUVERNEMENT FAIT LE MAUVAIS CHOIX EN DÉSENCLAVANT LES MOUGHATAÂS AVANT LE PAYS !!!

mer, 10/30/2019 - 09:52

Hier, le 25 octobre 2019, un accord de prêt de 6 milliards de nouvelles ouguiyas (150.000.000 Euros) est intervenu entre la Mauritanie et le FADES pour financer de nouveaux tronçons routiers à l’Est du pays.

Même si tous nous voulons que toutes les localités secondaires de la Mauritanie bénéficient d’infrastructures routières, il n’en demeure pas moins que les routes relatives aux Moughataas et arrondissements de Tidjikja-Goudia, Goudia- Boumdeïd, Kankossa-Leboulli, Leboulli-Gabou ne sont pas du tout des priorités par rapport à la route ZOUERATE-TINDOUF (Algérie).

 

En effet, il faut commencer par l’URGENT, le PRINCIPAL, l’IMPORTANT, à savoir relier la Mauritanie avec tous les pays voisins, et ce, afin de promouvoir les échanges commerciaux, porteurs d’investissement, créateurs de richesses et, en conséquence, de développement.

 

Ce n’est donc par le temps de prioriser le désenclavement d’arrondissements ou de Moughataas sur celui du pays tout entier.

 

Notre frontière avec le Mali est déjà désenclavée par la route bitumée qui relie Layoun (Hodh-El’Gharbi) à Nioro (Mali). Le Sénégal l’est aussi tout autant! Reste celle de l’Algérie qui ne l’est pas encore.

 

À cet égard, soyons logiques et lucides: outre le fait que l’Algérie est notre «porte nordique» sur l’Europe et l’Asie, elle est, en outre, plus industrialisée et plus riche que tous nos voisins du Sud réunis.

Mieux, au Nord, notre frontière avec l’Algérie est actuellement la seule sur laquelle nous avons un contrôle effectif de souveraineté.

 

En effet, celle du PK 55 (Guergueratt - Sahara-Occidental) est soumise de façon récurrente aux aléas du conflit du Sahara Occidental, si bien que sa zone tampon, sous contrôle de la MUNORSO de l’ONU, est perturbée ces jours-ci à cause de bisbilles entre les belligérants!   

 

Mais, il y a plus! C’est à Tiris-Zemour que se trouve la grande partie de nos richesses naturelles prouvées, dont certaines exploitables pour une période allant jusqu’à deux cent (200) ans: Fer, Uranium, Quartz, pétrole on-shore …, pour ne citer que celles-là!

Il est donc temps pour la Mauritanie d’avoir une stratégie et une vision de développement globales, intégrées, élaborées et pensées sur le long terme, et ce, en fonction des besoins de «TOUT» le pays, mais aussi de l’importance de ces régions.  

On n’a qu’à regarder autour de nous les pays qui nous sont comparables sur le plan historique, géographique et socioculturel, tels que la Guinée-Équatoriale, le Rwanda, l’Angola, le Mozambique et tous les pays du Golf.

 

L’ensemble de ces pays se sont développés de façon fulgurante, grâce à des stratégies d’ouvertures, sans concession, et à la libération des énergies de leurs économies, et ce, après avoir reconnus et intégrés les limites de leurs expertises et de leurs savoirs faire. Mais aussi saisis les besoins criants de leurs populations. 

Alors, au lieu de végéter dans le régionalisme, le tribalisme, en méditant les carcasses de bétails foudroyés par la sècheresse, il est temps de paver la voie du train de l’avenir de la Mauritanie. Et cette voie commence par la construction total de la route ZOUÉRATE – TINDOUF (ALGÉRIE).

 

Par cette route, nous relierons, incha-Allahou, notre capitale, Nouakchott, aux capitales SCANDINAVES (Europe du Nord) et même à BEIJING (Chine), grâce à la nouvelle route de la soie.

Rien de moins!

Maître Takioullah Eidda, avocat
Bir-Oumgreïn, Mauritanie. 

 

 

 

Alakhbar