Enfin : Les candidatures de KarimWade et de Khalifa rejetées

lun, 01/14/2019 - 17:54

Les deux figures les plus en vue de l'opposition sénégalaise ont été interdits de candidature à l'élection présidentielle du 24 février, a confirmé lundi le Conseil constitutionnel. Khalifa Sall et Karim Wade (photo) ont été condamnés à des peines de prison pour corruption, respectivement en 2018 et 2015. /Photo d'archives/REUTERS/Joe Penney

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DAKAR (Reuters) - Les deux figures les plus en vue de l'opposition sénégalaise ont été interdits de candidature à l'élection présidentielle du 24 février, a confirmé lundi le Conseil constitutionnel, dont la décision accroît les chances du sortant Macky Sall d'obtenir un second mandat.

Khalifa Sall, ancien maire de Dakar qui n'a pas de lien de parenté avec le chef de l'Etat, et Karim Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, ont été condamnés à des peines de prison pour corruption, respectivement en 2018 et 2015.

En vertu du droit sénégalais, leurs condamnations avaient mis de fait un terme à leurs chances d'être candidats, et le Conseil constitutionnel se borne à entériner cet état de fait.

Pour l'opposition, ces condamnations participent des efforts de Macky Sall pour réduire au silence ses adversaires afin d'avoir le champ libre, ce que le parti au pouvoir dément.

Les deux opposants avaient recueilli l'un comme l'autre plus que les 53.000 signatures de soutien nécessaires pour se présenter.

Khalifa Sall est toujours en détention, purgeant une peine de cinq ans de prison pour le détournement de 1,8 milliard de francs CFA (2,8 millions d'euros) de fonds publics. Son appel a été rejeté par la Cour suprême ce mois-ci, mais son avocat entend déposer un nouveau recours devant une autre juridiction.

Karim Wade, quant à lui, est parti en exil au Qatar en 2017, après avoir purgé la moitié de sa peine de six ans de réclusion.

Seuls quatre candidats de l'opposition ont à ce jour été approuvés par le Conseil constitutionnel, parmi lesquels Idrissa Seck, ancien Premier ministre d'Abdoulaye Wade. Un néophyte en politique, Ousmane Sonko, est populaire parmi la jeunesse sénégalaise, qui représente une part importante de la population.

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