Affaire Bolloré : Faut-il sévir ?

mer, 12/28/2016 - 14:01

S’il y a une affaire qui fait bouger le monde politique national, c’est sans nul doute celle des « Dix millions de dollars de Bolloré », par allusion à la corruption active de l’homme d’affaires français qui aurait proposé un tel montant au président Mohamed Abdel Aziz pour la gestion du Port de Nouakchott et que ce dernier aurait refusé, selon les confidences qu’il aurait faites à certains sénateurs reçus il y a quelques jours, en audience.
La réaction du FNDU ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué publié à cette occasion, la coalition des partis de l’opposition s’étonne du silence officiel sur cette grave accusation punie par les lois en Mauritanie, notamment la récente loi anti-corruption qui punit en son article 3, toute tentative de corruption d’un agent public ou d’un fonctionnaire de l’Etat, et qui sanctionne sévèrement dans son article 20 tout fonctionnaire ou agent public qui s’abstiendrait de porter à la connaissance des autorités compétentes toute forme de corruption dont il serait l’objet. La punition est doublée si la corruption vise un élu de la République.
En fait, pour l’opposition, une enquête doit être menée pour approfondir cette affaire et voir si il y a eu corruption oui ou non. Il s’agit aussi, pour l’opposition, de chercher à connaître les liens que le groupe Bolloré tisse avec le président Ould Abdel Aziz, et le cas échéant, ceux qu’il pourrait avoir tissé avec des membres du gouvernements, des officiers de l’armée, des hommes d’affaires. ; le groupe en question, étant connu en Afrique particulièrement, pour des affaires “peu claires” où il est chaque fois question de corruption. 
A.S

 

Le Calame