
L'atelier de restitution de la formation « Gestion des projets d’accès à l’eau et à l’assainissement autonome dans les villes et villages au Burkina-Faso » a eu lieu, le 16 Mai 2025, à Nouakchott dans les locaux de l’Association pour le développement et de la promotion des droits humains (ADPDH).
Il s’agit d’une formation tenue à Ouagadougou au Burkina-Faso, à laquelle, deux cadres et techniciens de l’ADPDH, Bâ Moussa et Aminetou Sidi, avaient pris part, du 27 janvier au 14 février 2025.
Cette formation a été organisée le Bureau de l’UNESCO France en partenariat avec l’Institut International d’ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE).
L’atelier de restitution a été rehaussé par la présence de Dr Sana TAKTAK, présidente du Réseau des organisations de l’Afrique du Nord pour le développement durable et le changement climatique (RONACED) basé Tunisie, de la présidente de l’ADPDH, Mme Hawa Sidibé et de la représentante du Comité international pour l’aide d’urgence (CIAUD/ Canada), partenaire du HCR, basé à Nouakchott, Mme Habsatou Sarr
Il a également réuni des cadres de ladite association, le maire de la commune de Dialwar (Brakna), M. Aly Beynou, et une dizaine de présidents et représentants d’ONG locales.
L’atelier a permis aux deux cadres de l’ADPDH de présenter et de discuter les principales conclusions de la formation qui, entre autres, recommandent une bonne gestion et un suivi d’un service d’assainissement : système de gestion, maintenance, entretien et gestion financière et suivi-contrôle des services.
Ils ont tour à tour à travers des projections expliqué à l’assistance, les différents exposés et présentations durant la formation entre autres : la qualité des eaux, techniques de prélèvement et d’analyse d’eau in-situ (Barrage de Silmandé), le pompage d’eau, mobilisation des ressources en eau, techniques d’implantation, réalisation et équipement des forages et ouvrages, équipements et réseaux d’AEP : la classification. Cette première partie, a fait l’objet d’échanges entre les participants et les présentateurs.
A propos de la seconde partie de la restitution, ils ont fait une présentation sur des sorties terrain (Kanboinsé, Kombissiri, Zagtouly, APE multi-village, Tanghin, périmètre maraicher de Tampuy). A travers une projection, ils ont apporté des explications sur l’implantation de forage, des essais de pompage et interprétation CIEH, les réseaux d’adduction, les installations du service d’eau, montage et démontage de pompe à motricité humaine, des aménagements hydro-agricoles, ….
Ils ont précisé que chaque étape de la formation et surtout de la sortie terrain était suivie d’une évaluation pratique. Et, ils ont apprécié les expériences des formateurs et la qualité de la formation.
Pour ce qui est de la troisième et dernière partie, la formation a porté sur les techniques de la chaine de valeur de l’assainissement, les technologies d’assainissement autonome, la problématique de l’AEP des quartiers défavorisées/non structurées des grandes villes et le partage d’expérience sur les problématiques l’accès à l’eau et à l’assainissement des pays d’origine des participants.
Et pour cette partie, les participants ont posé des questions aux deux techniciens hydrologues ayant suivi la formation. Les questions ont porté sur les systèmes et services d’assainissement, les technologies d’assainissement autonome, l’assainissement urbain inclusif utilisé dans les zones visitées.
En outre, il faut souligner qu’ils ont fait une introduction sur les enjeux globaux de l’eau, le cycle hydrologique de l’eau, la pollution des eaux et les tensions liées à l’eau. Trois méthodes de pompage d’eau : pompage à motricité humaine, pompage centrifuge, pompage photovoltaïque ont été évoquées durant la formation.
L’atelier de restitution vise la valorisation des compétences acquises au service du développement local.
Il entre dans le but de concevoir un document sur la situation actuelle des opportunités et des défis dans la gestion des ressources en eau et l’assainissement dans la localité d’EL Ghouni dans la commune de Dialwar (Brakna). A cette occasion, l’ADPDH a signé un partenariat avec la mairie de Dialwar. Selon la présidente de l’ONG ADPDH le partenariat s’inscrit dans une dynamique d’assister les populations locales de la localité dans la gestion des eaux et un système d’assainissement adéquat.
Pour rappel, Dr Sana TAKTAK, présidente de l’ONG ACCE en Tunisie, et présidente du RONACED, avait dans un mot prononcé pour la circonstance salué l’importance de la formation tenue à Ouagadougou. Elle a par la suite apprécié l’attention qu’accorde l’ADPDH à la localité d’El Ghouni afin que ses habitants bénéficient d’un projet de gestion des eaux et de l’assainissement.
Pour sa part, Mme Hawa Sidibé, présidente de l’ADPDH, a exprimé sa gratitude pour ses deux partenaires notamment l’UNESCO et 2iE pour la bonne tenue de cette formation à laquelle deux techniciens hydrologues de ladite ONG ont pris part. elle a affirmé que ADPDH compte lancer un plaidoyer afin de mobiliser des financements pour le financement d’un projet en faveur des populations de la localité d’El Ghouni.
Et, enfin, le coordinateur des projets au niveau de l’ADPDH, M. Bâ Kalidou a dans un mot salué la présence de la représentante du CIAUD/Canada, bureau de Nouakchott, des invités et des présidents d’associations et la qualité de la restitution. Il a souligné que cet atelier de restitution a constitué un cadre d’échange constructif entre les acteurs de la formation et les participants , autour des différents thèmes suivi lors de la formation et au renforcement des compétences dans la gestion des projets d’Accès à l’eau et à l’assainissement autonome dans les villes et villages.
Selon ses termes, il demande à l'Etat, les acteurs du secteur privé et les hommes d'affaires de soutenir ces genres de compétences dans la gestion des eaux et l'assainissement par des financements et de faire appel à leurs services. Il a noté qu'on ne doit pas former des compétences et ne peut les utiliser. " Solliciter leurs services contribue à l'investissement", conclut M.Bâ.
Par Aboubakrine SIDI







