TIRIS, ou la ruée vers l’or

sam, 01/07/2017 - 12:17

Nous connaissons depuis plusieurs semaines un afflux important de citoyens venus chercher le métal précieux dans le Tiris et, plus loin encore, dans le GHALAMANE et en bordure Ouest de YETI. 

Certains, peu nombreux et mieux informés avaient déjà, très tôt, débuté leur campagne de prospection dans ces zones depuis l’été dernier de l’année 2016. Chanceux qu’ils sont, ils n’avaient pas été chassés ni poursuivis.

C’est dans une autre poursuite, toute récente celle-là, lors d’un contrôle de ces zones, dites interdites, par l’Armée, et dans une panique générale, que des chauffeurs avaient réussi à s’échapper en entendant le bruit d’armes automatiques. En admettant même l’idée selon laquelle que ces citoyens péchaient en zone interdite, cela ne justifierait pas l’emploi des armes. 

Même si les tirs sont orientés en l’air dit-on. Curieuse maniéré d’intimidation. Comment, et avec quel courage peut-on rester sur place, immobile et exposé au bruit des armes ? Afin de sauver sa peau, se cacher ou fuir constitue le premier réflexe d’autodéfense pour tout civil. C’est légitime. Calme, sang-froid et comportement approprié sont les premières qualités humaines de toute Autorité, surtout Militaire. Et en toutes circonstances normalement.

Tout près de chez-nous, au Sahara Occidental (LEGHOUERGA, AGHZOUMAL, etc…), la RASD n’adopte pas la même attitude de violence vis-à-vis des chercheurs de pépites. Pourtant très nombreux et appartenant à différentes nationalités.

Dans l’intérêt général et afin d’éviter des situations compliquées, il incombe désormais aux Autorités de trouver une solution acceptable et moins contraignante pour les nationaux, transformés en « géologue du Dimanche » et déterminés à poursuivre cette aventure.Mirage de richesse oblige ! Comme partout ailleurs, les « CHEYMAMA amateurs » ont leur place dans leur pays, il n’y a aucun mal à cela.

Pour le prestige qu’il procure, par son irrésistible attirance et ses reflets éblouissants, avec sa beauté et sa valeur, l’or a toujours fasciné les hommes, y compris ceux qui tentent d’en autoriser ou d’en interdire l’accès… dans la nature.

Mohamed Lemine ould Nebghouh / Zouerate

 

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