Gambie : après la mort de 28 enfants, retrait des médicaments pédiatriques contenant le paracétamol

dim, 09/25/2022 - 15:21

Les autorités sanitaires gambiennes ont entamé le retrait des médicaments pédiatriques contenant du paracétamol après que des études aient lié à ces produits, la mort de 28 enfants au moins les ayant consommés.

Le problème est né après que des dizaines d’enfants aient été atteints d’insuffisances rénales fortes accompagnées de diarrhées aigües, et que 28 d’entre soient décédés.

Ces enfants étaient âgés de 4 ans à 5 mois, selon le rapport officiel élaboré par les autorités sanitaires du pays en août dernier.

Les autorités gambiennes avaient alors ouvert une enquête pour déterminer l’origine de ce problème qui a conduit à deux hypothèses, la première accusant la bactérie Escherichia coli, et la seconde pointant du doigt des médicaments liquides contenant du paracétamol.

Les médecins gambiens privilégient la seconde hypothèse d’autant que des cas similaires avaient été enregistrés dans d’autres pays où le paracétamol avait affecté les reins.

Ainsi le ministère gambien de la santé a demandé aux hôpitaux et aux pharmacies privées de s’abstenir d’utiliser les médicaments liquides contenant du paracétamol et de leur substituer la poudre Paracétamol pédiatrique.

Pendant ce temps, les médecins gambiens ont accusé les récentes pluies diluviennes et les inondations d’avoir entrainé la pollution de l’eau et la propagation des cas de diarrhée, ce qui expliquerait la situation sanitaire difficile des enfants dans cette conjoncture.

Cette semaine, le ministère a évoqué une autre piste possible celle d’un médicament liquide à base de prométhazine, un antihistaminique utilisé pour traiter les allergies et l’insomnie temporaire.

L’agence gambienne chargée du contrôle des médicaments a publié vendredi une lettre de rappel à propos des produits contenant du paracétamol ou la prométhazine suspectés d’être à l’origine des insuffisances rénales aigües chez les enfants et la cause de leur décès.

Cette lettre a été adressée à tous les importateurs de médicaments, les grossistes et les détaillants y compris les hôpitaux.

Dans sa correspondance, l’agence précise qu’en raison de la gravité de ce qui s’est passé et afin de protéger le citoyen, tous les produits suspects seront retirés des marchés et que l’opération commencera depuis les foyers familiaux, mettant en garde contre des sanctions dissuasives à l’encontre des contrevenants.

 

Sahara Medias