Niger : 377 écoles fermées en raison de l’insécurité

dim, 09/12/2021 - 13:55

En période de guerre, le secteur de l’éducation est l’un des plus touchés. En mai 2020, les Nations unies ont désigné le 9 septembre comme la Journée internationale pour la protection de l'éducation contre les attaques. L’UNICEF en a profité pour tirer la sonnette d’alarme.

Au Niger, le nombre d'écoles contraintes de fermer en raison de l'insécurité dans les zones touchées par le conflit est passé de 312 à 377, affectant plus de 22 000 enfants au cours des derniers mois. C’est ce qu’indique un communiqué de l’UNICEF publié le jeudi 9 septembre, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale pour la protection de l'éducation contre les attaques.

Plus de 300 écoles forcées de fermer au Niger en raison de l'insécurité, affectant plus de 22 000 enfants.#PasUneCible#NotATarget#EducationUnderAttack pic.twitter.com/jWhQzf6aKp

D’après le communiqué, les menaces sur la sécurité des écoles sont particulièrement aiguës dans les régions de Tillabéri, Tahoua et Diffa. L'accès aux écoles est restreint, ce qui entrave les efforts visant à soutenir les enfants touchés par la violence armée.

« Les attaques contre les écoles, les élèves et les enseignants constituent un déni du droit des enfants à l'éducation, et menacent leur avenir. Sans accès à l'éducation, une génération d'enfants vivant dans le conflit grandira sans les compétences pour contribuer à l'économie, exacerbant la situation déjà désespérée de millions d'enfants et de leurs familles », a déclaré Stefano Savi, représentant de l'UNICEF au Niger.

Sur place, l’agence de l’ONU vient en aide aux enfants victimes de conflits et à leurs familles, souvent en partenariat avec le gouvernement nigérien. Elle a aidé à répondre aux crises de déplacement en permettant l'accès à l'éducation dans les régions de Diffa, Maradi, Tillabéri et Tahoua.  En 2020, plus de 176 000 enfants ont été soutenus pour la continuité de l’éducation dans ces régions.

Depuis janvier 2021, 60 000 enfants supplémentaires, dont 23 000 filles affectées par la crise humanitaire, ont accédé à une éducation formelle ou non formelle, et ont reçu du matériel d'apprentissage individuel avec le soutien de l'UNICEF.

 

Essaharaa