Mise au point du Groupe AHME – Nouakchott

sam, 05/08/2021 - 02:09

1-Contexte passé 

Pendant le régime d'Aziz, la Mauritanie avait traversé une situation politique, économique et sociale particulièrement grave, pendant son régime, le pays fut tenu par une main de fer par le super président dont le record de coups d'états militaires et constitutionnels n'est jamais égalé en Mauritanie. Mohamed  Abdelaziz fut aussi champion dans toutes catégories confondues d'insinuation aux dépravations et aux mauvaises mœurs au point que la vie était devenue totalement clochardisée. Il ne cachait pas son mépris envers les opprimés en général et les Haratine en particulier au point qu'il les assimilait à des lapins qui se développaient dans l'anarchie ( discours de Nema), pire, il niait leur humanité et leur identité ( point de presse à la marge  de la commémoration de la fête de l'indépendance à Nouadhibou où il se demandait les Haratine, qui sont Ils?).

 

Cette haine viscérale de l'homme s'est traduite par un bâillonnements inhumain et dégradant de militants des droits de l'homme qui furent durement persécutés et jetés répétitivement dans les geôles, y'a eu même mort d'homme, c’est le cas de feu Abdallahi Ould Mbarek, un abolitionniste doyen des membres fondateurs du mouvement abolitionniste IRA, souffrant d'insuffisance cardiaque, étouffé par des grenades lacrymogènes lors des événements du 13 Décembre  2010 au commissariat de police  d'Arafat, il perd  la vie quelques jours après.

 

A ceci s'ajoutent les autres problèmes de fond qui se sont empirés d'avantage, qui sont : le partage équitable des ressources qui ne profitaient systématiquement qu'à un seul groupe au détriment des autres et plus particulièrement à ses parents ou les membres de sa tribu, le règlement du passif humanitaires dont ont souffert des milliers de familles composées aujourd'hui de veuves et d'orphelins à cause des exactions génocidaires et racistes des années de braises de Taya (1989-1991), la question foncière, celle de l'état civil et la question de la cohabitation pacifique entres nos communautés nationales.

 

2-Constat présent 

A la lumière de ce qui est cité ci-dessus, AHME a remarqué qu'avec l'actuel président loin de lui donner entière satisfaction, un climat d'apaisement s'est opéré et une concorde nationale s'est relativement installée. Estimant que ce climat est bénéfique pour l'opprimé, car, il y trouvera son compte ne serait ce qu'en posant le vrai débat sur les questions nationales.

 

Parallèlement à cela, AHME enregistre avec satisfaction la désignation dans la première équipe de l'actuel président des ministres Haratine dont deux de souveraineté: la justice,  garde des sceaux et l'intérieur et la décentralisation. 

Aujourd'hui, le gouvernement comporte en plus de la primature 4 ministres, une première en Mauritanie pour une couche sociale la plus défavorisée dans le pays, même si certains et pas les moindres  sont en deçà des attentes de leur communauté, à cet effet AHME suggère que les futures nominés Haratine soient ceux qui ne sont pas habités par le complexe, bref, ceux qui s'assument. Aussi beaucoup de cadres Haratines frappés par l'embargo de l'injustice et délaissés par le passé sont désormais actifs dans l'administration publique, trois bonnes dizaines selon Biram Dah Abeid président du mouvement abolitionniste IRA.

Dans cette suite logique  A.H.M.E invite le président Ghazouani à corriger également  l’exclusion systématique de la communauté Wolof dans des hautes fonctions et à coopter des cadres compétents parmi les Castés négro-africains (es) du pays qui subissent la marginalisation et l’exclusion depuis l’avènement démocratique dans le sud. Ceci est un grand tabou qui empêche le développement dans le progrès les régions du sud de la Mauritanie.  

 

Cette ouverture bénéfique aux laissés pour compte, créa de l'amertume au sein de beaucoup de suprématistes tapis à l'ombre parmi eux certains s'affichant même proches de l'actuel président mais dont les agendas cachés sont destructeurs. La concordance des agissements d'Aziz qui veut paraître son dossier comme un règlement de comptes politiques marabouts- guerriers avec la sortie de l'ex-maire d'Awjeft, M. Ould Hmeyne Amar démystifiant l'actuel gouvernement, le considérant de poreux, les appels à  la mort d'abolitionnistes par le soi-disant journaliste d'investigation Abdelvetah Ould Abeidne, allant jusqu'à demander une janjawidation de sa communauté et bien d'autres, toutes ces manœuvres ont amené AHME à tirer la sonnette d'alarme sur un scénario s'apparente à celui du feu président Sidi Ould Cheikh Abdallahi et dont seuls les opprimés en seront les véritables victimes.

 

3- La position de AHME 

 

AHME qui fut pendant 20 ans  un rempart contre toutes les formes d'injustice reste et demeure aujourd'hui ferme sur ses principes. Privilégiant l'objectivité que la surenchère et la raison sur l'émotion l'AHME soutient les actes forts posés par l'actuel pouvoir tout en souhaitant la reconnaissance des partis et associations toujours censurés et le replacement du journaliste écrivain Elkowry Sneibe dans ses droits.

 

Et si demain ce pouvoir venait de changer son fusil d'épaule, il trouvera AHME devant lui dure comme un rocher, comme elle l'a été toujours contre tous les pouvoirs chauvins depuis 2001.

 

Le 07 mai 2021

 

 

Hanoune Diko